vendredi 22 mai 2015

Le point sur les lectures communes

Une lecture commune vous attend du 1er au 15 juin ici  avec un des grands classiques du genre steampunk : Les voies d'Anubis,


Deux suggestions de livres (également proposés en partenariat), sont également proposées ici.






Editions Walrus

Bienvenue à notre nouveau partenaire:






Walrus, ce sont des histoires délirantes, effrayantes, fantastiques, bourrées d’action et de geekeries qui vous retourneront le cerveau. Ce n’est pas parce que c’est de la lecture que ce doit être ennuyeux.

Plus d'informations ici

lundi 4 mai 2015

Fenja - Les Dits du Midgardr 2, de Manuel Essard Critique de Youplala


Fenja - Les Dits du Midgardr 2, de Manuel Essard

Ayant déjà lu le premier tome de la série " Les Dits du Midgardr " je me suis proposée pour lire la suite. J'avais beaucoup apprécié le premier tome, et j'étais très enthousiaste à l'idée de me replonger dans le monde Nordique de l'auteur.

L'héroïne de cette histoire est Fenja, une femme poursuivie par des hommes à la suite de l'attaque de son village. Alors qu'elle tente d'échapper à ses poursuivants, elle disparaît soudain du lieu où elle se trouve. C'est alors qu'elle se retrouve dans un endroit magique, caché et qu'elle se découvre une nouvelle destinée.

Il y a peu d'action dans ce tome mis à part la poursuite. Et encore elle reste très succincte. Par rapport au premier volet, le personnage est moins élaboré à mon sens, mais reste tout de même intéressant. Fenja aurait gagné à être un peu plus décrite, et son personnage un peu plus poussé.
Un point un peu négatif, c'est que contrairement au premier tome, les termes de la mythologie nordique sont utilisés très fréquemment et pour les personnes qui ne s'y connaissent pas, la lecture devient par moment laborieuse. Autant la première fois j'avais trouvé que cela faisait le charme du livre, autant cette fois-ci cela en retire un peu. Mais on note tout de même que le langage utilisé facilite l'immersion dans ce monde si peu commun.
De nouveau la présence du lexique présent à la fin du livre permet de s'y retrouver, même s'il est dommage de devoir s'y reporter autant. Toutefois même si le vocabulaire peut perturber, on ne peut pas retirer à l'auteur son écriture, fluide agréable et parfois poétique.

Par contre l'auteur maîtrise toujours autant la description et la création d'un environnement particulier. Effectivement on est tout de suite transporté dans ce monde qui n'est pas commun en lecture. Toute cette neige, ces paysages froids créent un climat étrange auquel nous ne sommes pas habitués mais qui n'est pas désagréable pour autant. C'est une ambiance agréable à découvrir et qui donne envie de prolonger la lecture ne serait-ce que pour s'imaginer le lieu.

Tout comme le premier tome, celui ci annonce une suite que je ne manquerais pas de lire puisque cela reste une lecture très agréable et différente de ce que l'on peut voir en ce moment.

fiche livre : Fenja - Les Dits du Midgardr 2, de Manuel Essard

Fenja - Les Dits du Midgardr 2, de Manuel Essard





Depuis des temps immémoriaux, bien avant le Ragnarøkkr même, les hommes du Midgardr et les Thurses étaient ennemis, saisissant la première occasion pour se battre. On ne comptait plus les destructions de borg ou de campements.
Les mortels calquant leur attitude sur celle des Dieux morts, il ne pouvait y avoir d'issue favorable à cette haine ancestrale...
Fenja, seconde femme du smidr du village de la forêt, vivait heureuse.
Mais, trois jours auparavant, une troupe de jarl avait investi le village dans un fracas de grésjárn, de feu et de cris.
Voici enfin le second volume des Dits du Midgardr de Manuel Essard, fabuleuse saga épique où la fureur du vent du nord emportera tout sur son passage.



  • Genre : aventure/fantasy

  • Nombre de pages : 66

  • Format : numérique

Le Monde de la Terre Creuse - 1 : Svastika, d'Alain Paris Critique d'Illion

Le Monde de la Terre Creuse - 1 : Svastika, d'Alain Paris


Je souhaite tout d'abord remercier les éditions L'ivre-Book pour ce partenariat fort intéressant. Quand je me suis inscrite sur le forum Au coeur de l'Imaginarium pour ce livre, je pensais qu'il s'agissait de la réédition au format numérique d'un livre plutôt récent mais relativement inconnu. Troublée par le titre, je me suis mise à faire des recherches (succinctes) sur les Théories de la Terre Creuse. Que ne fus-je pas surprise d'y trouver mention de l'ouvrage comme faisant partie d'une grande saga de dix tomes publiés par Alain Paris à la fin des années 90 ! :-o

Originellement publiée chez Fleuve noir dans le rayon anticipation, la saga est aujourd'hui plutôt classée parmi les ouvrages de fantasy et/ou d'uchronie. Le point de départ est très simple, vous l'avez lu un peu plus haut dans le résumé : le Troisième Reich d'Hitler a gagné la Seconde Guerre Mondiale et entre dans son huitième centenaire d'existence. Si ce postulat place clairement le livre dans les uchronies, on voit mal au premier abord (i.e en se basant uniquement sur le résumé) ce que vient faire la fantasy là-dedans.

C'est justement une des premières choses qui m'a gêné dans ce livre. Mais soyons clair : la gêne dont il est ici question est propre à l'univers mis en place par l'auteur. Il ne s'agit aucunement d'une appréciation négative. En effet le scénario se dévoile dans un monde moyenâgeux ou début Renaissance. On sait que c'est le futur mais on se retrouve face à une régression sociétale proprement choquante par rapport à ce qu'elle était en 1945. On est approximativement en 2745 et au lieu d'avoir une technologie qui a évolué c'est comme si on avait tout redémarré à zéro, sans que le lecteur parvienne (au début tout du moins) à en comprendre la raison. Qui plus est, lors d'un dialogue au cours d'un repas entre différents personnages, on nous dit que "nous" (les humains de ce Reich du futur) vivons à l'intérieur de la Terre, sur la surface concave de la croûte terrestre. Nous serions donc passé en 800 ans de la surface au sous-sol de la Terre. Soit. Mais pourquoi dans ce cas les scientifiques de ce monde (les astrologues) disent-ils qu'aux Pôles il est possible de communiquer avec d'autres sphères ? Je dois dire que dans les premières pages, j'étais bien perdue. Je confrontais ce que nous savons aujourd'hui du monde à ce que l'auteur nous révélait du sien et les deux étaient si différents que j'en ressentais une sorte de panique asphyxiante, tant je trouvais cela illogique et insensé.

La réponse a fini par venir, en partie, du personnage de l'astrologue attitré du Graf von Hagen, qui nous explique l'histoire du Reich de la Terre Creuse. Il y a bien eu une victoire, mais a un prix exorbitant qui a conduit le monde dans un âge de ténèbres duquel est sorti le monde actuel, avec une géographie profondément modifiée, bien que l'auteur ait pris soin d'utiliser des points de repères connus du public. Néanmoins une petite carte en début d'ouvrage aurait été appréciable. Dans ce nouveau monde il n'y a pas de religion et les événements du passé sont perçus et racontés dans une veine épique surprenante pour quelqu'un qui en connaît la vérité. Le décalage entre ce que savent les personnages et ce que le lecteur sait réellement crée une atmosphère oppressante. On pourrait en rire si ce n'avait pas été si dramatique. Cette vision épique des choses est induite par l'univers moyenâgeux, mais je suis néanmoins horrifiée à l'idée qu'un jour quelqu'un pourrait effectivement penser cela. Car c'est l'oubli de l'Histoire et la propagande poussée à l'extrême pour appliquer les idéaux du "Premier Empereur" qui ont conduit à cette vision des faits. Il n'y a pas de religion mais le "Premier" est devenu un Dieu dont les "Hauts-Faits" sont des légendes et partie intégrante de la mythologie du Reich. On peut d'ailleurs rapprocher cette mythologie des mythologies nordiques par moment.

Ce tome de la saga est un tome d'introduction. Fondamentalement il ne se passe pas grand chose si ce n'est la déchéance du personnage principal, qui doit servir d'élément déclencheur et de catalyseur pour une vengeance à venir dans les tomes suivants (eh flûte me voilà condamner à lire la suite T_T...). Cette déchéance est dû à une dénonciation calomnieuse d'un autre personnage, dénonciation entraînant une grande purge, digne de Staline, dans la famille d'Arno von Hagen. Certains personnages sont en effet accusés de fomenter un complot contre l'Empereur, pour donner l'indépendance au Protectorat d'Ukraine. Bien que n'ayant suivi les événements que de manière épisodique, je ne peux m'empêcher de noter une similitude avec ce qui se passe en Ukraine en ce moment. Je ne sais pas si Alain Paris fut réellement visionnaire sur ce coup-là, mais la coïncidence mérite d'être remarquée. Concernant le "complot", l'Empereur est lucide sur la situation. Il laisse néanmoins faire la Sainte-Vehme (sorte de police politique, à la fois juge et bourreau, comme la Gestapo) sans réagir. Est-il prisonnier de son rôle ou a-t-il peur de la Sainte-Vehme ? Quoiqu'il en soit, dans ce monde sombre et oppressant que nous décrit Alain Paris, on remarque que même l'utopie nazie pleinement réalisée est soumise à l'influence des "déités" du Pouvoir et de l'Ambition et sur l'autel desquelles des innocents sont sacrifiés comme le héros.

On peut donc dégager de ceci plusieurs catégories de "pouvoirs" :
- la Sainte-Vehme, comparable à la Gestapo et dont le nom seul inspire la terreur
- un pouvoir scientifico-religieux, garant de la vérité et de la connaissance du monde, à travers les astrologues. Ce pouvoir représente néanmoins les théories officielles et donc la propagande.
- un pouvoir scientifique dissident en la personne d'Urien (il y en a sans doute plus mais c'est à voir dans les prochains livres) dont l'opinion sur le monde est différent
- un pouvoir (?) révolutionnaire. Arno von Hagen en est vraisemblablement le caractère principal mais pour l'instant cet aspect est seulement suggéré et très peu développé.

Ayant fait mes petites recherches, j'ai appris que l'auteur avait été fortement décrié sur cette saga, accusé de faire l'apologie du nazisme. On ne peut pas donner tort aux détracteurs : ce qui est évoqué est proprement révoltant. Et c'est révoltant parce que c'est plausible. C'est la grande force d'Alain Paris, qu'on peut (à mon avis) comparer à Terry Pratchett de ce point de vue là : construire un monde fictif suffisamment cohérent pour qu'il nous semble vivant. Bien sûr ici il y a la dérision et l'humour en moins, au profit d'un monde sombre, violent, oppressant et étouffant, car telles sont les dictatures et les dystopies. Car je crois qu'on peut parler ici de dystopie. Je n'en dévoilerais pas plus sur le livre si ce n'est pour dire que je suis admirative de la richesse et de la complexité qu'a réussi à mettre en place l'auteur.

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fiche livre : Le Monde de la Terre Creuse - 1 : Svastika, d'Alain Paris

Le Monde de la Terre Creuse - 1 : Svastika, d'Alain Paris





Le Reich a 799 ans. Pour célébrer les fêtes du huitième centenaire, les principaux seigneurs et junkers de l'empire se rendent à l'Obersalzberg.
Des délégations des royaumes qui se partagent la Terre avec le Reich sont également invitées à cette cérémonie. C'est un long voyage pour le Graf Ulrich von Hagen, maître du Domaine de Voroniklovo, son fils Arno et sa suite. Un voyage attrayant et tranquille qui se déroulera dans une ambiance de fête. Malheureusement, une fois sur place, les évènements ne se dérouleront pas comme prévus…
Profitez de cette réédition numérique du Monde de la Terre Creuse d’Alain Paris pour vous plonger dans cet univers de fantasy uchronique fascinant.



  • Genre : uchronie
  • Nombre de pages : 236
  • Format : numérique

La carte oubliée, de Dimitri Loose Critique de Coccinelle

La carte oubliée, de Dimitri Loose

Je tiens à remercier le forum Au Coeur de l'Imaginarium ainsi que l’auteur Dimitri Loose pour ce très beau partenariat.
Dans ce roman nous allons suivre les aventures de Jonathan Coste, un jeune étudiant sans un sou, mordu de poker qui va se rendre compte qu’il a un don. Celui-ci va y voir une véritable aubaine qui pourrait faire de lui une légende dans le milieu du jeu de cartes. Malheureusement les responsables de ce don ont prévu bien d’autre chose pour lui que d’être assis à une table de jeu.  Puis il y a Miguel El Cuino Vidal, un trentenaire qui vient d’hériter de la fortune de son paternel et qui compte bien profiter de sa nouvelle vie. Mais c’est sans compter sur les secrets de famille qui vont remonter à la surface et l’attirer malgré lui dans ‘Le Grand Jeu’. Nous partirons également à la rencontre d’autres personnes, telles que d’anciennes cartes rappelées par leur chef de famille afin de débuter une nouvelle partie, mais aussi des nouvelles cartes qui s’éveillent à peine… 

Il s’agit d’un livre du genre fantastique et action, nous glissons d’un monde réel à celui du fantastique avec une certaine agilité, à aucun moment de ma lecture je me suis perdue entre ces deux mondes. La plume de Dimitri Loose est fluide, ce qui permet au lecteur de se repérer très vite, exemple : le texte écrit en italique lorsqu’il s’agit des pensées des acteurs. L’univers dans lequel évolue les personnages est très original, ce roman développe la mythologie autour des cartes qui ne sont autre que des personnes de notre monde choisi pour participer ‘Au Grand Jeu’. L’écrivain nous décrit en détail les paysages dans lesquels sont plongés nos héros, ce qui est sans doute un témoignage de son amour pour les voyages et qui permet à nous, lecteurs, de nous faire ressentir certaines angoisses de Jonathan, Miguel et bien d’autres… 
  
A la fin du livre, l’auteur nous prévient qu’il a ouvert beaucoup de portes lors de son récit et que dans les tomes suivants nous obtiendrons toutes les réponses aux questions restées en suspens. En effet, tout le long de ce récit nous allons découvrir beaucoup de personnages, ce qui peut être déroutant. Toutefois, les deux  principaux acteurs, Jonathan et Miguel, vont être au cœur du sujet. Durant les trois quarts du roman nous allons les découvrir en parallèle, Dimitri Loose va nous transporter dans leurs aventures respectives. Ils finiront par se rencontrer furtivement mais cela éveillera pas mal de questions dans l’esprit de Jonathan. Suite à cela ils reprendront différents chemins qui nous laisseront beaucoup de questions en tête. Pour en savoir plus il faudra attendre de découvrir le tome 2.  
  
Après avoir lu ce livre, lorsque l’on regarde la couverture on se dit que l’auteur a dès le départ joué carte sur table en donnant le ton de son récit. Avec  son titre ‘La carte oubliée’ et son sous-titre ‘1. Lancelot’ il fait référence aux 2 personnages principaux ; la carte qui rappelle le sujet de l’histoire et l’éclaboussure rouge qui n’est autre que le sang qui va couler tout au long de son histoire. La quatrième de couverture de La Carte Oubliée nous accueille avec un résumé très alléchant. Je cite : ‘’Et si les événements de l’histoire n’étaient que les conséquences d’une partie de cartes… Au poker, être un bon joueur c’est bien… être télépathe c’est mieux’’. Je ne sais pas ce que cette phrase éveille en vous, pour moi beaucoup de choses à la fois, mon imagination se met à galoper. 

Pour conclure, il y a 2 jours que j’ai fermé ce merveilleux livre, et je peux vous dire que ‘La Carte Oubliée’ ne peut être en aucun cas oubliée… J’ai passé un très agréable moment, je suis une fan du genre fantastique et je dis bravo à ce jeune auteur Dimitri Loose qui a réussi à me transporter dans des lieux  qui paraissent si réels par leur description mais aussi par ses individus qu’on ne peut pas oublier de par leur côté attachant et là je ne parle pas seulement de nos 2 héros. J’ai ressenti beaucoup d’émotion lors de cette lecture… des angoisses, des peurs, du chagrin, de la peine aussi, car l’auteur n’hésite pas une seul seconde à malmener ses personnages. Que Le temps va sembler long en attendant la publication du second tome qui promet d’être des plus trépidants…

La carte oubliée, de Dimitri Loose critique d'Alessia54800



La carte oubliée, de Dimitri Loose


J'ai eu beaucoup de mal avec ce livre, je l'ai lu exactement 2 fois et la deuxième fois je n'ai pas réussi à arriver jusqu'au bout. Tout ça, mérite bien sûr une explication.
En général, l'histoire est originale, j'aime bien le fait qu'en fait le poker est un jeu réel avec de vrais personnes.
Tous les personnages ont un caractère, ils sont tous au même niveau et j'aime ce point là, il y a pas un personnage qui est au dessus de l'auteur (je parle bien sûr au niveau caractère) ils ont tous leurs trucs. Mais mon très très gros problème c'est les changements de point de vue, car il y a beaucoup de personnages.
Alors déjà que quand il y a 2 changements de point de vue, j'arrive à me perdre (oui oui ahah) alors là, c'est le pompon sur la pomponette.
Dans un chapitre il y a 6 ou 7 changements, je ne suis plus !!!! Je me perd, des fois je me souviens même plus du personnage, je me dis à tiens un nouveau alors que pas du tout. Bref totalement noyée sous les personnages.
C'est vraiment dommage, car l'histoire en elle même est bien. Avec César qui est en fait comme un Dieu dans l'histoire, il régit tout. Jonathan aussi qui a eu beaucoup de mal à comprendre qu'en fait le jeu est réel. Lui il était tranquille à gagner au poker grâce à sa télépathie.
Le personnage que j'aime vraiment bien c'est Hector, celui qui contrôle les chiens, c'est juste trop cool comme pouvoir !! J'ai eu aussi beaucoup de peine pour L'ombre
A part ça, le livre se lit bien, j'aime beaucoup la plume de l'auteur. Je ne sais pas si je lirai la suite car je pense que pour suivre la suite, va falloir que je relise une 3éme fois le livre... Car il y a certains trucs que j'oublie à chaque fois.
Après je pense que pour ceux qui arrivent à gérer les changements de point de vue, c'est un livre pour vous.

Fiche livre : La carte oubliée, de Dimitri Loose

La carte oubliée, de Dimitri Loose





Et si les événements de l’Histoire n’étaient que les conséquences d’une partie de cartes…

Au poker, être un bon joueur c’est bien… être télépathe c’est mieux. Quand Jonathan Coste, étudiant sans le sou et passionné de texas holdem, découvre son étrange don, il se dit que c’est une aubaine qui va faire de lui une légende du plus célèbre jeu de cartes. Hélas, «ceux» qui sont responsables de cette providence ont, pour lui, d’autres ambitions bien plus dangereuses que de rester assis à une table de jeu.

Miguel El Cuino Vidal, quant à lui, est un trentenaire hédoniste qui vient d’hériter de son père d’un empire de plusieurs milliards d’euros. Il se félicite d’être le riche le plus incompétent de l’Histoire, domaine où la concurrence est rude. Les secrets de famille vont très vite le rattraper et l’empêcher de profiter de sa nouvelle fortune. Il va, bien malgré lui, prendre la place qui lui revient dans le Grand Jeu.

La Carte Oubliée est une épopée fantastique contemporaine dont Lancelot est le premier livre.



  • Genre :fantastique

  • Nombre de pages : 354

  • Format : numérique

Le Sacrifice des dieux, de Christophe Michaud Critique de Frei

Le Sacrifice des dieux, de Christophe Michaud


Marcel Salcovetti est un enquêteur du Saint Office, un peu comme l'inquisition, mais à sa manière. Un jour, le Vatican l'envoie en mission à Naples, pour arrêter une groupe d'individus qui s'adonnent à la sorcellerie. Essayant d'intégrer le mouvement, il est amené à traduire un ancien livre, qui lui fait d'abord faire des cauchemars, puis des actes de plus en plus horribles... Arrivera-t-il à s'en sortir?

Nous suivons notre enquêteur à travers son journal entrecoupé de photos, dessins et articles de journaux, d'abord cohérent dans les dates et dans ses écrits, puis petit à petit, Marcel se mélange dans les jours, a des moment d'amnésie et sombre petit à petit dans la folie... C'est avec quelques frissons que l'on découvre ses actes avec lui, que l'on découvre ce qu'il a fait dans ses moments d'amnésie. J'avoue avoir lu cet ebook d'une seule traite! Une fois dedans, il n'y a pas moyen de s'arrêter tellement nous sommes pris dans cette lente descente aux enfers de notre enquêteur, qui nous prend aux tripes.

Avec son écriture fluide, l'auteur nous transporte dans le monde de l'horreur avec une telle facilité qu'on se retrouve à la fin du livre, à en réclamer encore. On ressent derrière cette fiction tout le travail et la recherche de Christophe Michaud pour rester cohérent du début à la fin, dans les différents mythes qu'il aborde.

Le seul petit bémol que je soulèverais est que dans la version ebook, les articles de journaux sont trop petits pour être lus entièrement. N'ayant pas (pour l'instant) la version papier, je ne me prononcerais pas sur cette dernière. Cependant, même sans lire les coupures de journaux, il est tout à fait possible de suivre l'histoire, sans se retrouver perdu par la suite.

En bref, c'est un coup de cœur pour moi! Ça faisait quelques mois qu'un livre ne m'avait pas autant transporté ni même autant séduite. Merci beaucoup à l'auteur, Christophe Michaud, et au forum Au coeur de l'imaginarium pour cette agréable découverte! Maintenant, il ne me reste plus qu'à me procurer la version papier de ce petit bijou!

Le Sacrifice des dieux, de Christophe Michaud Critique d'Aelynah

Le Sacrifice des dieux, de Christophe Michaud


Après avoir entendu de nombreux commentaires élogieux de lecteurs j'ai voulu en avoir le cœur net et me suis donc lancée dans la lecture de ce roman grâce au forum Au cœur de l'Imaginarium.

Il s'agit du journal intime d'un homme travaillant pour le Saint Office, l'équivalent moderne de l'inquisition existant au moyen âge. Cet ouvrage est donc écrit à la première personne et il est vrai que cela nous permet assez rapidement de suivre son journal comme si nous l'écrivions nous même au fur et à mesure.
Le prologue nous met lui aussi dans l'ambiance avec l'histoire et la disparition du père de l'auteur suite à l'étude de ce manuscrit.
A-t-il choisi de partir ou en savait-il trop? Peut-être aurons nous la réponse à cette question à la fin de notre lecture si nous avons la chance d'en ressortir indemne.

Le personnage principal est détective pour l'Inquisition de l'Eglise, il est un homme de Dieu comme il le dit lui même mais sans les limitations de la soutane puisqu'il ne fait pas partie des ordres. Malgré une petite hypocrisie sur ce point de la part de la Sainte Église, qui ne rechigne pas à l'occasion à lui confier quelques missions de nettoyage, il est croyant et apprécie son travail. Lutter contre l'hérésie et les sectes démoniaques est devenu beaucoup plus qu'un simple boulot, c'est une passion.
Alors quand il est envoyé en mission en Italie pour découvrir une nouvelle secte d'hérétiques souhaitant invoquer, non pas des démons, mais des dieux païens, il suit son instinct.
Petit à petit celui-ci va le mener à étudier un manuscrit maudit, écrit par un noble du 18e dans le fond d'une cave sordide.
Petit à petit ce manuscrit va le subjuguer par sa noirceur, son rejet de l'humanité, ses idées maléfiques et inhumaines.
Petit à petit encore, le héros va nous entraîner à sa suite. C'est dans ces moments là que l'écriture à la première personne prend tout son sens. En lisant "je", le lecteur est déjà pris dans le livre. Car comment ne pas se sentir concerné par un texte qui nous parle, à nous, comme notre propre conscience.
Nous avançons donc lentement tout d'abord dans cette enquête. Le lecteur suit tranquillement le cheminement de l'histoire. Et lorsque notre héros fait la connaissance des responsables semble-t-il de la secte qui va le mener à ce fameux grimoire noir, alors le rythme s'accélère.
Tout comme notre protagoniste, nous sommes intéressés de plus en plus par ce texte et son contenu. Il est comme une étude sociologique d'un groupe ethnique à part, les Goules.
Petit à petit encore le grimoire semble insuffler des idées au lecteur. Notre héros semble perdre l'esprit. Des événements arrivent sans qu'il sache s'il en est à l'origine ou non. Mais nous sommes tellement pris dans le texte que des choses qui nous auraient paru aberrantes ou contre nature ne nous troublent même plus. Au contraire nous les trouvons presque normales. Par exemple lorsque l'auteur nous parle de profanation de tombes et de la détermination des crus des organes grâce aux indications sur celles-ci, aucun sentiment de gène ou même une grimace de dégoût ne vient nous interrompre dans notre lecture.
Tout comme le héros, nous nous enfonçons dans ce grimoire et tout comme lui nous souhaitons en connaître plus, encore plus, toujours plus.
L'auteur a vraiment su utiliser le style journal intime pour nous impliquer davantage dans cette histoire. Nous lisons page après page en suivant la chronologie mais avec l'envie parfois d'aller plus vite que la musique, de faire avancer les choses avec célérité au risque de se retrouver au pied du mur dans l'incompréhension la plus totale.
Nous ne pouvons que suivre instants après instants, jour après jour les découvertes de notre héros et ses évolutions.
Car l'utilisation par l'auteur de phrases courtes aux moments clés est synonyme de montée en puissance pour le héros mais aussi pour le lecteur. Ces phrases presque saccadées sont comme une respiration qui s'emballe en plein stress ou en pleine course.
D'où dans les chapitres, ou, devrais-je dire, les jours suivants cette sensation de parcourir l'Europe afin d'y découvrir de nombreux secrets.
Au final, le titre aura acquis toute sa consistance et nous ferons alors partie des "initiés".

En résumé, l'histoire est rondement menée, le suspens reste tendu tout au long du fil du récit et les descriptions sont suffisamment étayées pour qu'ajoutées au récit à la première personne vous vous sentiez impliqué.
Pourtant malgré une plume magistrale sur les actions ou le cheminement du journal, je n'ai pas réussi à être complètement emballée par l'histoire. Peut-être des lecteurs plus lovecraftiens que moi y seront-ils plus à l'aise et donc y trouveront-ils plus leur frisson.
C'est donc une lecture intéressante que ce sacrifice des dieux mais pas un coup de cœur personnel. Et je le regrette.
Merci cependant à l'auteur et au forum au cœur de l'Imaginarium pour cette lecture instructive et agréable.

Le Sacrifice des dieux, de Christophe Michaud Critique d'hinahon



Le Sacrifice des dieux, de Christophe Michaud


"Avant de vous donner mon avis sur ce livre, je dois vous avouer quelque chose... Je ne connais que très peu l'univers de Lovecraft. Je connais vraiment ce qui est connu de tous, l'univers très spécial, horrifique, le mythe de Chtulhu... Mais je n'ai encore lu aucun de ses écrits. Et je doit dire que si ce livre en est inspiré, alors c'est un univers qu'il me tarde de découvrir.
Revenons au livre qui nous intéresse. 'Le sacrifice des Dieux' est un livre, écrit sous forme de journal de bord. On apprend au début du livre que ce manuscrit était doublement codé. Même si au début, on peut douter de l'intérêt d'une telle sécurité,  plus l'histoire avance,  plus on comprend l'utilité que de tels écrits ne soient pas accessibles à tout le monde.
J'ai vraiment aimé la forme de ce roman. Même s'il reste une œuvre de fiction, il m'est arrivé souvent de me perdre dans des interrogations: et si au moins une partie de ceci était réel? En effet, la forme de narration format journal de bord nous emmène vraiment dans l'histoire. On est au cœur de l'action, comme si le héros nous avait emmené avec lui - et heureusement ce n'est pas le cas. En effet, ce n'est pas une histoire à laquelle j'aurais aimé participer... Cet univers est fascinant, mais il est aussi très noir et particulièrement monstrueux.
Le personnage principal est une sorte "d'inspecteur" envoyé en mission par le Saint Office pour enquêter sur des sectes menaçant l'avenir de la Terre en essayant de faire venir dans notre monde divers démons et créatures démoniaques. Grâce à son journal de bord, on suit son enquête, de Naples jusqu'en Grèce, on bascule de plus en plus dans un monde noir dans lequel la folie règne en maître.
L'histoire tourne autour d'un manuscrit que je décrirais volontier comme maudit. Notre héros va être amené à traduire ce manuscrit et alors sa vie va basculer à tout jamais. Le contenu de ce livre va le rendre fou, au point de succomber à de noires pulsions.
Je dois vous avouer une autre chose... J'ai beaucoup de mal avec ce qui touche au cannibalisme. C'est bien l'un des rares sujets qui meretourne le ventre facilement. Je supporte de regarder toutes sortes de films d'horreur, plus glauques les uns que les autres, mais le cannibalisme me dérange toujours. Pourtant, ici, même si ma route a de nouveau croisé celle de cette pratique horrible, l'auteur a réussi l'exploit de ne pas me dégoûter... J'étais tellement prise dans l'histoire que je n'ai eu qu'une rapide grimace de dégoût, pourtant rien qui ne m'a fait arrêter ma lecture.
C'est comme si, tout comme le manuscrit pour notre héros, ce roman nous envoûtait. Même si nous nous retrouvons face aux pires atrocités (meurtres violents, démence, cannibalisme, créatures démoniaques entres autres) il m'a été impossible de lâcher l'histoire avant sa fin.
Impossible de laisser cet inspecteur à son sort, même si l'on reste conscient que nous n'avons qu'un rôle de spectateur. Tout cela s'est passé il y a des années, il nous serait donc impossible d'agir de quelque manière que se soit pour éviter à cet homme le sort terrible qui l'attend.
Si effectivement (et j'en prend comme référence l'avis de Ninik, lecteur confirmé de ce type d'ouvrages) ce roman est une bonne introduction à l'univers de Lovecraft, alors je pense me renseigner pour petit à petit entrer dans l'univers de cet auteur, tout en surveillant les écrits de Christophe Michaud. En effet même si cet univers est sombre et cruel, il est assez intrigant pour me donner envie de m'y risquer.
Cependant, c'est le genre d'ouvrages qu'il veut mieux éviter de lire par nuit noire... Sous peine de ne pas forcément bien dormir, pour les plus sensibles.
En conclusion, la forme aussi bien que l'histoire en elle même ont réussi à me séduire. Les éléments graphiques (coupures de journaux, dessins...) ne font que renforcer le support et c'est un livre qui me donne vraiment envie de me procurer sa version papier pour ma bibliothèque. L'auteur signe ici pour moi un petit bijou, aussi envoûtant que diabolique.
Je remercie le forum Au cœur de l'Imaginarium et l'auteur pour ce partenariat mais aussi Ninik, qui a su piquer ma curiosité avec les quelques mots qu'il avait déposé concernant ce roman.
A conseiller pour tous les fans de romans fantastique et horrifiques !"

Fiche livre : Le Sacrifice des dieux, de Christophe Michaud

Le Sacrifice des dieux, de Christophe Michaud





Suivez un enquêteur du Saint Office au jour le jour par l'intermédiaire de son journal. Vivez son enquête de l'intérieur. Soyez confronté à ses découvertes, à ses cauchemars, à ses doutes. A la lecture d'un livre terrible, il plongera au coeur des secrets les plus obscurs. Son esprit résistera-t-il à ces révélations que l'Eglise nous cache ? Partez sur les traces de l'indicible dans un voyage initiatique et parcourez l'Europe. Assisterez-vous au sacrifice des Dieux ? Ce récit illustré inspiré de l'univers de H.P. Lovecraft vous emmènera dans les contrées inexplorées de son oeuvre.



  • Genre :
  • Nombre de pages : 95
  • Format : numérique

Amour & Eternité Critique d'ATea



Amour & Eternité


C'est avec plaisir que j'ai postulé pour ce partenariat ayant déjà lu Le Grand Ecart de CKSCHMITT. Je connaissais son écriture, et son attache à créer avec un enchaînement de textes, apparemment non liés, une histoire de fond. Ce que j'ai retrouvé.

Ici, le recueil trace l'histoire d'un Amour. Epistolaire et sacré au début, il prendra une dimension charnelle, après que nos deux personnages aient succombé au désir. Tout le long pourtant, la Passion transparaît à chaque phrase.

L'alternance des narrateurs nous entraîne dans les pensées des deux amants donnant ainsi du rythme, entre le romantisme féminin et la vision de l'homme plus virile. Pour autant, il m'a fallu un petit laps de temps pour comprendre le jeu des deux narrateurs parce que l'auteur entretient ce flou en n'identifiant pas réellement les personnages. De la même façon, j'ai trouvé que, malgré une beauté certaine des phrases, ce côté vaporeux, insaisissable, appelle une deuxième lecture pour en saisir l'objet et cela m'a ralenti. Dans mes lectures, j'apprécie la poésie mais j'aime aussi saisir un sens à ce que je lis de façon quasi-instantanée, quitte à trouver un deuxième sens lors d'une deuxième lecture. Or là, je devais relire pour comprendre le sens premier. Par contre, avec l'évolution de l'histoire d'amour, le style s'affermit, se précise et devient plus fluide. Les narrateurs prennent corps, prennent vie (même quand ils la perdent). Ils se matérialisent enfin sous nos yeux. L'aérien et l'abstrait dans le texte le Souffle d'air, (Dont le champ lexical pour un parallèle entre la météo dévastatrice et des sentiments tout aussi destructeurs est délicieux) sont délaissés pour des sensations et du concret au moyen d'un objet : le Cahier Vert qui scelle la mort, et la Passion par la même occasion. A partir de là, les mots sonnent justes et les phrases sont saisissantes dès la première lecture. Ce qui rend la puissance des sentiments plus forts encore.

"La plus belle fin pour une histoire d'amour, c'est un accident" Et c'est à l'Eternité d'en prendre un coup : les narrateurs se retrouvent bousculés dans leurs espoirs avec la mort de l'un des deux. Leur Amour est éternel mais pas de la façon qu'ils souhaitaient. Le texte prend une nouvelle tournure. Plus terrienne, plus concrète, plus désespérée aussi mais toujours poétique. La tristesse est palpable, et le retour dans la vie se fait subtilement. A ce titre, le passage sur la leçon de krav-maga peut sembler terre-à-terre si on la lit simplement mais regorge de sens philosophique sur le fait d'appréhender la vie, de se relever et de se battre. Ce qui pour moi, laisse une note plutôt positive du recueil.

Je dis plutôt positive car une question subsiste : Quel est l'intérêt de "L'école de la mauvaise vie"? En dehors de l'histoire aisée à comprendre, sa place dans le recueil est plus floue. Je suppose qu'il s'agit de Viktor qui parle et que le recueil montre comment l'amour a pu le sauver du mauvais engrenage. Mais, pour autant, mon interprétation semble tellement floue que finalement, ce flou plane sur le texte et confirme son éloignement du reste du recueil.

Je remercie le Forum Au Coeur de l'Imaginarium et CKSchmitt pour cet intermède poétique.

Amour & Eternité Critique d'Aurel629

Amour & Eternité


Encore une nouveauté dans mes lectures. Pour ce nouveau partenariat, je me suis lancée dans l’œuvre de CKSCHMITT Amour et Eternité. Je ne connaissais pas cette auteure, et pour dire vraie, je pensais que CKSCHMITT était le nom d’une édition. Quelle surprise lorsque j’ai découvert qu’en fait, il s’agissait du nom de l’auteure de cette petite histoire d’amour. 
J’ai eu beaucoup de mal à le commencer, non pas par manque d’envie, mais parce que 62 pages, ça ira vite. Pourtant lorsque je me suis lancée dans cette lecture, je suis vite redescendue de mon petit nuage. Le style est très particulier et j’ai mis un peu de temps avant de comprendre quel message voulait faire passer l’auteure. C’est un style qui n’est pas très éloigné du style de livres que j’aime, mais l’écriture est juste impressionnante. J’avais l’impression de lire les romans que je lisais des auteurs hyper connus (genre Flaubert, Diderot) qui me donnaient l’impression d’écrire des choses que seuls eux comprenaient. J’ai donc effectué un retour en arrière et je me suis plus sérieusement concentrée sur cette lecture. 
J’ai mis un certain temps à comprendre car selon moi, les chapitres ne sont pas disposés de telle sorte que le lecteur soit directement capté par l’histoire. On fait des sauts dans le temps, le nom des personnages apparaît plutôt tardivement, le narrateur n’est pas toujours le même, et je n’ai pas compris la présence des chapitres où Viktor parle de son enfance. 
Alice et Viktor ont une correspondance épistolaire et entretiennent la flamme de leur amour à travers des lettres enflammées. Pourtant, ils décident de passer le cap et de se voir. Leur amour épistolaire devient physique et les deux amants ne semblent plus capables de se séparer. Pourtant, comme tout à chacun, la vie est semée d’embûche . C’est là où j’ai vraiment accroché, car la plume de CKSCHMITT nous parle enfin. Lorsque l’on rencontre la personne qui semble nous donner les moyens de réussir tout ce que l’on entreprend, on ne souhaite que partager les bons moments, et enfin je m’y suis trouvée. En peu de pages, l’auteure nous emmène dans le voyage d’une vie ou divers thèmes sont abordés. 
Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé cette lecture, qui m’a tout de même émue par la souffrance endurée par l’un des personnages, mais je ne peux pas dire que j’ai aimé car la plume m’a semblé parfois lourde. Comme je le disais, chacun peut s’y retrouver car nous vivons tous une passion qui peut nous embaumer de bonheur et nous déchirer de l’intérieur. En gros, ce roman met du baume au cœur. Merci au forum et à l’auteure pour ce partage.

Amour & Eternité Critique de Petiteherissonne

Amour & Eternité


Voici le premier livre de CKSCHMITT que je lis. Je ne connaissais pas cette auteure, mais après une petite recherche, je n’ai lu que du positif sur son ouvrage précédent. J’avoue cependant avoir commencé la lecture de celui-ci en me disant qu’il devrait être vite lu en raison de ces 62 pages. Alors, oui, il est effectivement vite lu mais wahou, quelle lecture ! L’histoire est intense dès les premières pages. La taille et le nombre des chapitres - 12 dans ce livre – pourraient laisser supposer un manque de détail, des difficultés de compréhension de l’histoire, alors que pas du tout. Ces douze petits chapitres suffisent à nous faire plonger au cœur d’une histoire d’amour, de son début jusqu'à une fin tragique et pourtant pleine d’espoir, sans que rien ne nous manque. Il s’agit d’un récit magnifique, court, direct et qui, pourtant, dit tout. Les phrases sont belles et respirent l’amour, la passion, la souffrance aussi, parfois, l’utilisation des mots est maîtrisée, le style –bien qu’inhabituel – est percutant. En effet, dans ce récit nous ne retrouvons pas de longues descriptions, pas de transitions entre les chapitres, pas énormément de détails sur les personnages et pourtant la magie opère et nous emporte dans l’univers de l’auteur sans jamais nous laisser l’impression d’un manque d’informations.

La situation de départ pourrait paraître simple, mais elle est pourtant complexe de par les liens qui unissent les êtres, regroupant les peurs et espoirs de deux protagonistes, chaque chapitre retrace ensuite l’évolution de l’histoire. Alice et Viktor entretiennent une correspondance par le biais de lettres échangées, correspondance censée assurer la continuité de leur relation. Mais ils finissent par surmonter leur peur de souffrir, pour laisser naître une belle histoire entre eux.

Ce roman aborde ensuite différents sujets qui ne peuvent que nous toucher comme la peur de perdre l’être aimé, puis la solitude, le manque affectif, le deuil et enfin l’acceptation et le retour de l’espoir. Il nous livre également une jolie réflexion sur l’amour et son lien avec l’éternité. 

« L’amour est une légende. Aussitôt naît-il dans les bras de l’esprit qu’il meurt une fois que le corps le fait. Une petite mort dans laquelle on se perd jusqu’au moment où l’on s’en défait. Il malmène les chairs et la raison, pousse à d’odieux compromis, rend amnésique ou aveugle et toujours endolorit. Voici le sentiment le plus noble qui soit dont chacun fait pourtant son chemin de croix. Car s’il se corrompt lorsqu’il se dit, se fait ou se vit c’est que l’on n’aime guère autant ni aussi longuement celui ou celle que l’on n’aura jamais. » 

Voici donc un roman vrai, qui sonne juste, que je ne pourrais que conseiller. Je remercie le forum Au cœur de l’Imaginarium ainsi queCKSCHMITT pour cette agréable lecture.

fiche livre : Amour & Eternité

Amour & Eternité





Elle l’avait pressenti à l’instant même où elle mit un pied sur les pavés de la place Venceslas : plus rien ne serait jamais plus comme avant: Prague l’avait prise, comme récupérée d’une promesse qui lui avait échappée il y a bien longtemps, et ne la rendrait qu’au prix du sang.
Suivez donc Alice au pays des (mer)veilles au gré de douze courtes nouvelles qui, sans rapport apparent, tissent pourtant une seule et même toile.
Laissez-vous porter par la magie du fantastique lorsqu’il se fait pansement sur les cœurs endeuillés.
Plongez enfin dans l'univers poétique et troublant d’une histoire d’amour hors norme où la mort se fait rédemptrice.


  • Genre : drame

  • Nombre de pages : 62

  • Format : papier

Tintamarre des sens, de Collectif Critique de Malka



Tintamarre des sens, de Collectif


Le recueil est d'abord présenté dans une préface complète et intéressante, qui introduit bien les écrits publiés (principalement des nouvelles et une poésie). Ceux-ci, proposés dans le cadre d'un concours, se sont pliés aux exigences d'un thème précis: la gourmandise. 
Pourtant, à la lecture du recueil, on s'aperçoit que le lien avec le thème ne s'avère pas toujours explicite et on le retrouve de manière plus ou moins ténue selon les nouvelles : que ce soit une simple évocation, ou son exploitation à un moment précis et unique de la nouvelle, et parfois son utilisation comme point central de la construction du récit.
La gourmandise s'exploite également à différents degrés : gourmandise de la chair qui se substitue aux mets culinaires, jeux des corps où la nourriture accompagne le désir, le suscite par une bouche affamée ou encore, utilisée au sens figuré, le désir s'enflamme et l'amour et la sensualité se dégustent avec délectation, grâce aux plumes fluides et justes des auteurs.

La préface se propose également de situer les intentions et messages transcrits au fil des pages : entre recherche du contact humain ou simplement le plaisir des retrouvailles, la soif de sensualité, de désir, le plaisir de la peau et de ses saveurs, le délice des sens, entre rencontres fatales, hasardeuses, ou véritables coups du destin, c'est la symphonie des corps, le mariage des solitudes, et la tendresse mi amicale (voire fraternelle)-mi amoureuse qui s'exprime. Certaines abordent une voracité plus dérangeante, plus crue, d'autres œuvrent avec plus de délicatesse, mais pratiquement toutes sont teintées d'une sensualité et d'un érotisme bien présent.

Si on retrouve difficilement une cohérence dans le choix des textes au vu de leur lien plus ou moins ancré avec le thème, le recueil offre une diversité très appréciable. Pas de redondance, on ne s'ennuie pas. Les styles des auteurs soignés et fluides, gardent leur spécificité. En effet, le style direct ou poétique, subtil ou plutôt cru, selon l'auteur, reste efficace et donne une âme particulière à ce recueil. Il se lit d'une traite et avec plaisir, car on apprécie le passage d'une nouvelle à l'autre, en se demandant comment sera la suivante.

Les relations évoquées contribuent également à cette diversité: de la passion plus ou moins intense, épicée, à l'amour naissant ou au simple assouvissement d'un désir latent, les auteurs abordent le lien entre couples hétéro ou homo, sans tomber dans le cliché et avec grand naturel. Cette diversité se déploie au fil des pages sans pour autant déranger le lecteur. Si certaines nouvelles sont plus prévisibles (et peu originales) elles restent néanmoins très agréables à lire, car elles sont bien menées et d'autres réservent des surprises troublantes, tantôt touchantes, tantôt amusantes.

Ce recueil se lit avec délice et j'ai apprécié la majorité de ces nouvelles. 
Parmi elles, j'ai remarqué Fighting spirit de Jerk, original et amusante, narrée sur le ton de deux commentateurs d'un match de foot, Gloryd'Elena MacCiestric et Un festin sous les draps de ChocolatCannelle, au langage direct (voir cru), mais efficace, Sorbet de Julie Derussy au style sensuel et velouté.
Un autre auteur en particulier m'a interpellé, Nicolas Saintier, car il est l'auteur d'une des nouvelles que j'ai le moins apprécié et de l'une que j'ai le plus apprécié dans le recueil. Si « Saveur chocolat » m'a déçue par son côté stéréotypé et sa chute qui arrive un peu comme un cheveu sur la langue (les indices qui l'amènent m'ont semblé trop faiblement révélateurs), j'ai adoré « Dans la cave » qui évoque un sujet qui peut s'avérer « gênant », voir tabou, proposé avec subtilité, une écriture juste de tendresse et de sensualité. La chute, cette fois fonctionne à merveille : je me suis retrouvée piégée par mes émotions, trop en tout cas pour faire fonctionner mon sens moral. Une leçon de tolérance appropriée et dérangeante, bien menée. Je suis restée soufflée. 
Le recueil m'a donné envie de découvrir l'univers de ces auteurs, que je prendrai plaisir à lire à nouveau.
Merci à « L'encre parfumée de Lys », ChocolatCannelle et le forum Au cœur de Imaginarium pour ces excellents moments de lecture.

fiche livre : Tintamarre des sens, de Collectif


Tintamarre des sens, de Collectif





Auteurs : Claire de la Chatlys, ChocolatCannelle, Julie Derussy, Fred Glesh, Jerk, Élena MacCiestric, Christophe Melot, Clarissa Rivière, Nicolas Saintier et Nana Vespertine.





Proposition d’amour et de volupté mais surtout appel au désir et à l’ivresse, le recueil de textes érotiques intitulé « Tintamarre des sens » est une ouverture offerte aux auteurs de tous les horizons et de toutes les conditions, de s’exprimer. À leur manière. Peu importe celle qu’ils ont décidé de vous dévoiler. Seuls comptent les mots et les émotions qui viendront frapper vos cœurs.



Dans un premier thème qui se veut dérangeant, les éditions L’encre parfumée de Lys ouvrent leur collection « Dissonances veloutées » avec leur premier appel à texte. Lancé sur le net et auprès des bibliothèques d’Auvergne qui ont bien voulu jouer le jeu de la création, le concours d’écriture a été un réel plaisir pour son instigatrice, Laure Massibot, directrice de collection aux éditions L’encre parfumée de Lys.


  • Genre : érotisme

  • Nombre de pages :

  • Format : papier

LA TRIBU DES DERNIERS ROMANTIQUES, de Jocelyn PEYRET Critique de Malka



LA TRIBU DES DERNIERS ROMANTIQUES, de Jocelyn PEYRET


Le récit débute sur une scène d'une grande violence. Une femme se fait violer et tuer devant les yeux de ses enfants, Helen et Jimmy. On s'attend à retrouver ensuite ces deux enfants, mais ce n'est pas le cas, et on en vient vite à se demander à quoi rime ce premier chapitre, intense et choquant.
La suite nous présente d'autres personnages, une nouvelle intrigue se met en place et on se sent quelque peut déstabilisé. Pourtant le style vif et fluide de l'auteur, qui se soucie du détail et permet de visualiser les scènes, ainsi que la narration dynamique et équilibrée entraînent le lecteur dans les aventures de ces nouveaux personnages, avec en tête Val et Tonyo. Ecologistes activistes, ils vont s'investir pour la cause des aborigènes d'Australie et contre les mines d'Uranium qui détériorent leur environnement, leur santé, et leur volent leur terres. Helen ne tardera pas à réapparaître dans un rôle secondaire, plutôt effacée. L'organisation de lutte contre les mines s'organise et l'auteur nous en fait le récit en équilibrant préparations des actions et quotidien, puis décroche vite sur d'autres personnages. J'ai apprécié ce petit groupe d'écologistes engagés, solidaires et complices, qui savent se partager les tâches avec efficacité et qui s'attaquent avec intelligence, courage et sans violence, à bien plus forts qu'eux.

On se retrouve vite à suivre de nombreux personnages, tous impliqués, acteurs ou victimes des actions écologiques des activistes. Ils se croisent dans des circonstances plus ou moins heureuses et deviennent, de gré ou de force, impliqués dans l'intrigue. Pour mener son récit et gérer cette profusion de point de vue, l'auteur a choisi une narration externe, qui lui laisse une grande marge de manœuvre. Si celle-ci ne permet pas une immersion, en utilisant le regard des personnages, l'auteur nous emmène tout de même grâce à sa plume, et les deux intrigues qui finissent par se rejoindre. De plus, les dialogues vivants et naturels permettent de mieux cerner les personnages. Ceux-ci sont présentés de manière brève, mais complète : leurs origines, leur vie, leurs espoirs, les obstacles et les conflits.
L'auteur reste cependant omniscient, mène le récit à sa guise et se permet même de faire de commentaires, plus ou moins ironiques, voire cyniques, sur les situations présentées.
On s'aperçoit également qu'Helen (petite fille du départ), pourtant discrète sur la moitié du roman se trouve au centre de toutes les intrigues : les deux principales, ainsi que des sous-intrigues influant sur le dénouement de l'histoire.
Cette construction assez inhabituelle du récit fut fort intéressante à découvrir et à lire.

Le message passé par l'auteur est écologique, mais également anticolonialiste. Le mal fait aux aborigènes, le racisme constant à leur égard est omniprésent dans le récit. L'auteur aborde leur misère, leur manque de possibilités (peu de perspectives de travail et d'avenir), mais aussi leur culture et leurs rites ancestraux.
On note également de très nombreuses références musicales, certaines connues et d'autres moins. (J'ai aimé l'allusion à Sigur Ros que j'aime beaucoup, mais d'autres groupes cultes sont aussi cités).

Les paysages sont décrits de manière plutôt imagée et il semble parfois difficile de se les représenter. Pourtant le style tantôt pragmatique, tantôt poétique offre une idée -même si confuse- colorée de ceux-ci.
L'auteur garde tout de même le soucis du détail et malgré la gestion des deux intrigues et des sous-intrigues qui en découlent, mais aussi malgré les nombreux personnages, maîtrise son récit et ne laisse pas passer d'incohérence. J'ai noté tout de même quelques petites maladresses et erreurs d'orthographes non corrigées (peu nombreuses, et ne gêne pas à la lecture, mais qui m'ont tout de même interpellée)
Le dépaysement passe surtout par l'aspect culturel et social. L'ensemble n'échappe pas aux clichés : les blancs racistes, salauds et méprisants contre les aborigènes, les méchants contre les gentils. Un peu plus de nuances aurait pu ajouter de la profondeur à ce récit plaisant.

La fin est plutôt frustrante, non pas qu'elle soit illogique, bien au contraire, mais à l'image du récit elle révèle que gagner une bataille n'équivaut pas à gagner la guerre et l'ennemi est puissant. L'auteur n'épargne d'ailleurs pas ses personnages.

En conclusion, j'ai apprécié la construction du récit, même si elle m'a surprise au début. Le style très agréable de l'auteur nous emporte au fil des personnages attachants. Même si le discours est virulent, et que je ne connais pas la situation et ne peut juger son degré de pertinence, l'auteur sait nous convaincre et nous apprend beaucoup sur la situation aborigène en Australie. Ce fut donc une lecture très agréable et je remercie les éditions « Chemin Vert » et le forum « Au cœur de l'imaginarium » pour ce partenariat.

fiche livre : LA TRIBU DES DERNIERS ROMANTIQUES, de Jocelyn PEYRET

LA TRIBU DES DERNIERS ROMANTIQUES, de Jocelyn PEYRET





Romans polars et suspense

En voyage dans le bush australien Kilo et son chien Pinard sont embarqués malgré eux dans une enquête qui les oblige à se coltiner des policiers bedonnants et une industrie du nucléaire prise à partie par des militants internationaux.
Ils partageront la route d'aborigènes en lutte pour leur souveraineté et opposés à des projets de mines d'uranium sur leur territoire habité de nombreuses légendes.


  • Genre : polar

  • Nombre de pages : 192

  • Format : numérique

UN PASSÉ IMPARFAIT, d'Alain GALÈNE Critique de ninik

UN PASSÉ IMPARFAIT, d'Alain GALÈNE


Chemin vert éditions base ses publications sur des concours, qui ont donné lieu, pour l'instant, à deux grosses salves de livres. J'avais lu quelques ouvrages de la série de sorties précédente et, bien que les livres s'étaient laissé lire sans déplaisir, ils n'avaient pas laissé de souvenir impérissable. C'est donc avec quelques appréhensions que je me suis lancé dans la lecture d'Un Passé imparfait, d'Alain Galène, premier livre de cette deuxième série de sorties que je découvre, et premier roman de son auteur.
Et, hélas, les mêmes problèmes sont apparus. L'auteur en étant à son premier essai littéraire, il convient bien entendu de nuancer, et il est possible que, par la suite, il corrige ses défauts. Cependant, en l'état, une certaine maladresse de style est perceptible. D'une part, l'auteur ne décrit que rarement les décors, paysages et lieux que fréquentent les personnages (et vu que le héros se rend dans de nombreux lieux des Etats-Unis, que les îles caïmans sont visitées, entre-autre, il est dommage que le côté exotiques de tous ces endroits ne ressorte pas). Il s'attache cependant, et c'est une bonne chose, à développer les circonvolutions financières, inhérentes à cette enquête dans la haute finance, mais sans utiliser de notions trop complexes. Ainsi, un lecteur peu habitué à cet univers ne sera pas perdu. En ce qui concerne les dialogues, ils restent quelque peu maladroits et la manière dont ils sont amenés manquent grandement de fluidité, et ils dénotent une certaine naïveté assez surprenante et gênante, du fait de l'univers dans lequel se passe l'histoire – mais j'y reviendrai. Dans l'édition du livre, quelques petits soucis sont aussi à noter. Ainsi, quand les dialogues s'étendent sur plusieurs paragraphes sans changement d'interlocuteur, il n'y a aucun signe indicateur que nous ne sommes pas basculés dans de la narration, et il est à souligner plusieurs erreurs de concordance des temps.
L'histoire, comme je le disais, se situe dans le monde de la grande finance, notre héros gérant des portefeuilles, et il est censé être terriblement doué en la matière. Quand on commence à exercer sur lui un chantage en rapport à une affaire remontant à treize ans auparavant, il décide de ne pas se laisser faire. Ilt fait appel à son meilleur ami, qui le considère comme son frère, et ils vont creuser cette histoire, qui cache en fait un sombre trafic. En parallèle, notre héros rencontre une jeune femme sur internet, et ils tombent très vite amoureux.
C'est ainsi que rapidement, nous découvrons l'autre gros soucis de ce récit, la naïveté et le manichéisme général. En effet, cet univers de la grande finance devrait être plus trouble, peuplé de gens pas toujours très clair, manipulateurs, et à l'esprit retors. Ici, nous découvrons les gentils, avec le héros (bien qu'il cache quelques roublardises qui mèneront au retournement de situation final), son meilleur ami, et la femme qui l'aime (ils ne se connaissent que depuis peu, mais elle est déjà prête à tout pour lui). Et de l'autre, le méchant, qui se dit très rapidement méchant, et se comporte comme tel (il ne lui manque que le rire sardonique et la présence d'un chat qu'il caresse alors qu'ils ricane au téléphone) et qui, bien évidemment, trempe dans une sale affaire de drogue. A cela s'ajoute le chantage exercé sur Christophe, le héros. Quand la demoiselle qui lui donne rendez-vous lui annonce qu'elle veut qu'il l'épouse avec partage des biens en échange de son silence, le livre manque de nous tomber des mains, tant cela semble peu crédible. D'autant que Christophe se rend à ce rendez-vous en sachant qu'on va le faire chanter, et qu'il n'a pas la présence d'esprit d'enregistrer la conversation.
C'est ce qui surprend le plus. Les personnages sont naïfs et ne parlent jamais par énigme, n'agissent pas dans le dos. Ils interrogent clairement, ne cachent presque jamais leurs motivations (et dans ce cas cela ne dure pas longtemps), font toujours confiance, et cela ne les dessert pas, puisque leur interlocuteur ne dissimule pas ses motivations. De même, quand certains, après que le méchant ait fait tuer une jeune femme qui s'approchait trop de lui, enquêtent sérieusement pour le faire tomber, personne n'essaie de les éliminer, et l'enquête est résolue avec une facilité déconcertante.
Ainsi, le livre, assez court, se lit assez vite et sans déplaisir, mais une certaine maladresse dans la construction et les personnages empêche de vraiment se plonger dans cette enquête, qui sera vite oubliée.

fiche livre: UN PASSÉ IMPARFAIT, d'Alain GALÈNE

UN PASSÉ IMPARFAIT, d'Alain GALÈNE





Romans polars et suspense

Victime d'un chantage, Christophe Bournissac, acteur important de la finance parisienne, voit resurgir une affaire qu'il croyait définitivement enterrée.
Dans la mesure où les agissements et les comportements de certains des protagonistes de l'époque apparaissent aujourd'hui bien troublants, il se lance dans une enquête qui le mènera de Paris à Boston en passant par New York, Denver, San Diego et les îles Caïmans. Mais cette plongée dans le passé pourrait bien faire basculer le présent...


  • Genre : polar

  • Nombre de pages : 213

  • Format : numérique

ET DANS 150 ANS, de Pier MCGUILL Critique de Petitehérissonne



ET DANS 150 ANS, de Pier MCGUILL


Je viens de terminer la lecture de ce roman et je crois qu’il va être difficile d’en faire une critique correcte sans trop en dévoiler. Une seule certitude : ce roman est un vrai coup de cœur pour moi. Derrière un résumé bien mystérieux qui ne nous donne qu’un minimum d’informations se cache une très belle découverte.
L’intrigue est bien ficelée, le récit superbement bien écrit. Les personnages sont réalistes et détaillés et l’histoire fournie qui pourrait paraître compliquée, s’avère finalement fluide grâce au dosage parfait des informations qui nous sont communiquées.

Commençons donc par évoquer l’intrigue de départ : le suicide de Charlotte, une adolescente de 15 ans, retrouvée morte sous un pont. Rapidement, certains éléments laisseront penser qu’il pourrait en réalité s’agir d’un meurtre. Commence alors une enquête réalisée à la fois par le lieutenant Petit, mais également en parallèle, par une belle bande d’écorchés de la vie : Chris, ayant un lien particulier avec la victime, son amie Sarah, et le Vieux, dont l’identité restera secrète. Une enquête très plaisante qui embarque rapidement le lecteur, donnant un rythme soutenu à ce roman, et ponctuée de plusieurs brouillages de piste afin de garantir une ambiance de doute qui donne envie de tourner les pages pour enfin connaître la vérité.

J’ai beaucoup apprécié la présence de personnages authentiques dans ce roman, avançant du mieux qu’ils peuvent en portant leurs blessures, souvent enfouies profondément en eux. Je pense par exemple à Chris, ce jeune adolescent au physique d’Apollon qui porte en lui une souffrance et culpabilité dissimulée sous une belle apparence et une attitude avenante. Mais également à Béatrice, une infirmière scolaire qui fait de son mieux chaque jour pour aider des adolescents en
difficultés et qui s’avère finalement plus touchée par cette histoire qu’il ne le faudrait car celle-ci fait écho à son propre passé.

Cependant, tous les personnages sont des personnages travaillés, cohérents, ayant leur propre personnalité et leur propre univers qui ne peuvent pas nous laisser indifférents. Certains vont plutôt nous répugner ou davantage nous toucher comme ce lieutenant Petit, un homme empli d’humanité et souffrant parfois de ce que lui renvoit l’exercice de sa profession sur la nature humaine. Certains, encore, nous inspireront des sentiments ambivalents en fonction de l’évolution de la situation. J’ai beaucoup aimé le soin apporté aux personnages secondaires qui n’en sont pas moins intéressants et qui ont toute leur place au sein du récit.

Un des messages de ce récit a particulièrement retenu mon attention : celui nous rappelant l’importance de relativiser au quotidien. Celui-ci est porté par Béatrice, qui lors de ses moments de cafards, écoute la célèbre chanson de Raphaël (et dans 150 ans) pour se consoler et se souvenir que finalement les événements et nos choix n’auront pas forcément une trop grande importance si on les cantonne à ce qu’ils sont et que leur impact peut sembler dérisoire si on le considère à plus grande échelle.

«Sa méthode à elle. C’était parti d’un soir de déprime et d’un verre de trop. Elle écoutait la radio et avait entendu une chanson de Raphaël. Elle avait retenu quelques mots qui disaient que dans cent cinquante ans on ne se souviendrait pas « de la vieillesse qui prend, de leurs signes de croix, de l’enfant qui se meurt… ». Et ces quelques vers l’avaient rassérénée, curieusement, la projetant dans un futur dans lequel ses choix de vie n’auraient plus aucune importance. Dès le lendemain, elle avait acheté le disque qu’elle avait caché au bas d’un meuble dans le salon et les soirs de cafard, elle l’écoutait comme un mantra pour remettre les choses à leur vraie place et sa vie à la sienne. »

En résumé, je ne trouve aucun aspect négatif à ce roman. Au contraire, j’ai même apprécié l’absence de clichés romantiques ou de dénouements trop simplistes dans les relations entre les personnages alors que c’est que j’aurais sûrement attendu dans un autre type de roman. Ici, j’ai simplement eu l’impression d’avoir laissé les personnages à un moment de leur vie qu’ils continueront encore de leur mieux mais après avoir évolués suite à cette histoire qui aura changé leur vision de la vie.

Je remercie le forum Au cœur de l’Imaginarium ainsi que les Editions du Chemin Vert pour ce beau coup de cœur.